Le timelapse est une technique cinématographique née au début du XXe siècle, lorsque les cinéastes ont commencé à explorer les possibilités de l’accélération du temps. Le pionnier Georges Méliès l’a expérimentée dans les années 1910. Toutefois, c’est dans les années 1930 que le procédé a été perfectionné pour capturer des événements trop lents pour être perçus à l’œil nu.
À partir des années 1970, grâce aux avancées technologiques dans le domaine de la photographie et de la vidéo, le timelapse est devenu plus accessible, permettant de capturer des phénomènes naturels comme la croissance des plantes ou le mouvement des nuages.
Avec le numérique, les timelapses ont évolué pour intégrer des mouvements précis à l’aide de systèmes motorisés. Les innovations récentes comme les drones et les caméras 360° ont également enrichi cette pratique, en offrant des perspectives inédites.
Certains sujets sont particulièrement adaptés au timelapse, en raison de leur changement lent mais continu :
Ces sujets sont idéaux car ils illustrent des changements visibles sur une longue période, que l’accélération du timelapse peut magnifier.
Il existe plusieurs méthodes pour réaliser un timelapse, chacune apportant une dynamique et une esthétique uniques à la vidéo finale. Le choix entre ces différents types de timelapses dépendra de la scène à capturer, de l’effet recherché et du matériel à disposition. Voici un aperçu détaillé des principaux types de timelapses.
Le timelapse immobile est la forme la plus courante et la plus simple à réaliser. Il consiste à positionner la caméra ou le smartphone de manière fixe, sans mouvement, pour capturer une scène. Ce type de timelapse fonctionne particulièrement bien dans des environnements où l’action provient du mouvement naturel des éléments dans le cadre, comme :
Le principal avantage d’un timelapse immobile est la simplicité de mise en œuvre. Il suffit de placer la caméra sur un trépied, de régler les intervalles de prise de vue, et de laisser le temps faire son œuvre. Cependant, il peut être parfois difficile de maintenir l’intérêt visuel si l’action dans le cadre est trop statique.
Le timelapse avec mouvement linéaire introduit une dimension dynamique à la vidéo en ajoutant un déplacement subtil mais continu de la caméra sur un axe droit. Ce type de timelapse est souvent réalisé à l’aide d’un slider motorisé, un rail sur lequel la caméra se déplace lentement pendant la capture.
Ce mouvement linéaire est idéal pour des scènes où vous souhaitez accentuer la profondeur ou les transitions dans le paysage. Par exemple :
Le principal défi avec un timelapse linéaire est de s’assurer que le mouvement est fluide et constant. Cela nécessite généralement un équipement spécialisé (comme un slider motorisé) pour contrôler précisément la vitesse et la direction du déplacement de la caméra.
Le timelapse avec mouvement rotatif est souvent réalisé à l’aide d’une tête motorisée qui fait pivoter la caméra autour d’un axe fixe, généralement à 360 degrés ou dans une plage définie. Ce type de timelapse est parfait pour capturer des scènes panoramiques où le spectateur a une vue complète d’une zone.
Les situations où un timelapse rotatif est particulièrement efficace incluent :
Le mouvement rotatif ajoute une perspective cinématographique qui renforce l’ampleur des paysages capturés. Cependant, ce type de timelapse nécessite un matériel plus sophistiqué, comme une tête rotative motorisée, et une planification minutieuse du cadre pour éviter de tourner vers des zones d’ombre ou des sources de lumière trop intenses.
L’hyperlapse est une variante plus avancée du timelapse avec mouvement. Plutôt que d’utiliser un rail ou une tête motorisée pour déplacer la caméra, le créateur se déplace physiquement entre chaque capture d’image, ce qui peut générer un mouvement plus complexe et spectaculaire. Cette technique est particulièrement impressionnante pour les longs trajets à travers des villes, ou lors de la capture de monuments célèbres sous différents angles. Cependant, l’hyperlapse demande un contrôle précis du mouvement, ainsi qu’une stabilisation en postproduction pour assurer la fluidité de la vidéo finale.
Matériel nécessaire pour un bon timelapse
Le choix du matériel pour réaliser un timelapse dépend de vos objectifs, du type de timelapse que vous souhaitez créer et de votre niveau d’expérience. Un timelapse réussi repose sur une combinaison de qualité d’image, de stabilité et de contrôle précis de la capture.
Pour un timelapse de qualité, le matériel de capture est primordial. Vous avez plusieurs options en fonction de votre budget et de vos exigences :
Un trépied solide est un accessoire indispensable pour toute réalisation de timelapse, peu importe le type de caméra utilisé. L’objectif est de maintenir la caméra parfaitement stable pour éviter tout mouvement indésirable entre les captures. Voici quelques caractéristiques à prendre en compte :
Si vous souhaitez ajouter du mouvement à votre timelapse (linéaire ou rotatif), vous aurez besoin d’équipements spécialisés :
Un intervallomètre est un dispositif qui contrôle les intervalles entre chaque prise de vue, garantissant une capture régulière sans intervention manuelle. Certains appareils photo intègrent cette fonctionnalité directement dans le boîtier, tandis que d’autres nécessitent un accessoire externe. Les télécommandes sans fil peuvent également être utiles pour déclencher les captures à distance, évitant tout risque de bouger l’appareil lors des manipulations.
Batteries supplémentaires et cartes mémoire : Les timelapses nécessitent souvent de longues périodes de capture. Assurez-vous d’avoir des batteries de rechange et suffisamment de stockage sur vos cartes mémoire, surtout si vous capturez en haute résolution (RAW ou 4K).
Filtres ND (Neutral Density) : Ces filtres sont utilisés pour réduire la quantité de lumière entrant dans l’objectif, permettant ainsi d’utiliser des vitesses d’obturation plus lentes. Cela est particulièrement utile pour capturer des timelapses de scènes lumineuses, comme en plein jour, sans surexposer l’image.
Le positionnement du soleil est crucial pour réussir un timelapse, surtout si vous capturez des paysages naturels ou urbains. Voici quelques conseils :
Même après avoir capturé vos images, le travail n’est pas terminé. La postproduction permet d’améliorer la fluidité, les couleurs et même d’ajouter des mouvements numériques supplémentaires. Voici quelques logiciels couramment utilisés pour la postproduction des timelapses :
Voici un tableau comparatif des principaux logiciels de postproduction adaptés à la création et à l’édition de timelapses et hyperlapses. Ce tableau inclut les fonctionnalités spécifiques liées à ces techniques, leurs forces, faiblesses et limites techniques :
Logiciel | Points forts pour timelapse/hyperlapse | Gestion des intervalles | Stabilisation vidéo | Flexibilité des fichiers | Limites techniques |
---|---|---|---|---|---|
Adobe Premiere Pro | – Outils de stabilisation avancés (« Warp Stabilizer ») – Supporte les fichiers RAW et haute résolution – Gestion des effets de vitesse et de mouvement | – Très flexible, gestion facile des intervalles et ajustements manuels | – « Warp Stabilizer » pour réduire les secousses sur hyperlapses | – Supporte de nombreux formats : RAW, ProRes, H.264, etc. – Capacité de traiter des fichiers 4K et 8K | – Courbe d’apprentissage élevée – Besoin d’un matériel puissant pour les gros fichiers (4K/8K) |
LRTimelapse | – Spécialisé dans le timelapse – Intervalles flexibles, permet de lisser les transitions lumineuses – Workflow en collaboration avec Lightroom | – Ajustement automatique et manuel des intervalles – Lissage des transitions lumineuses pour éviter les « flickers » | – Stabilisation limitée, mais peut travailler avec des fichiers déjà stabilisés | – Gestion des fichiers RAW via Lightroom – Compatible avec la plupart des formats d’images | – Ne gère pas la vidéo directement, dépend de Lightroom pour les ajustements colorimétriques |
Final Cut Pro | – Outils de stabilisation intégrés – Contrôle précis de la vitesse et des intervalles – Bonne gestion des fichiers haute résolution | – Intervalles ajustables avec des courbes de vitesse | – Stabilisation vidéo efficace mais parfois moins précise que « Warp Stabilizer » de Premiere Pro | – Supporte ProRes, H.264, et autres formats vidéo courants | – Moins de support pour les fichiers RAW directement – Limité à l’écosystème Apple |
DaVinci Resolve | – Excellent pour l’étalonnage colorimétrique – Très bon contrôle des intervalles et de la vitesse – Version gratuite complète pour de nombreux besoins | – Très flexible, avec courbes pour ajuster la vitesse des séquences | – Stabilisation performante avec plusieurs options manuelles | – Gestion de multiples formats (RAW, ProRes, DNxHD, etc.) – Supporte la résolution jusqu’à 8K | – Nécessite une courbe d’apprentissage pour les utilisateurs novices – Matériel requis pour les fichiers lourds |
After Effects | – Effets visuels avancés pour créer des transitions uniques – Outils de stabilisation et de correction des mouvements | – Gestion manuelle des intervalles et ajustement avancé de la vitesse | – Stabilisation avancée avec des outils pour des ajustements fins (« Warp Stabilizer ») | – Peut traiter de nombreux formats vidéo et images fixes | – Moins intuitif pour les débutants – Très exigeant en termes de ressources matérielles |
Lightroom | – Idéal pour traiter des séries d’images RAW en timelapse – Intégration avec LRTimelapse pour un workflow fluide | – Gestion des intervalles via LRTimelapse – Timelapses immobiles excellents, mais pas optimisé pour l’hyperlapse | – Aucune stabilisation intégrée pour les vidéos – Nécessite un autre logiciel pour la stabilisation (ex. Premiere Pro) | – Excellente gestion des fichiers RAW – Parfait pour des ajustements colorimétriques | – Ne peut pas traiter de vidéos directement – Pas conçu pour l’édition d’hyperlapse en mouvement |
Sony Vegas Pro | – Interface intuitive pour les montages rapides – Outils de gestion des intervalles et des transitions temporelles | – Gestion manuelle des intervalles de vitesse | – Stabilisation automatique de base, avec options de personnalisation limitées | – Supporte les fichiers standards comme H.264, AVCHD, ProRes | – Moins puissant pour les hyperlapses complexes – Stabilisation moins performante que d’autres logiciels |
iMovie | – Facile d’utilisation pour les débutants – Gratuit sur Mac – Simple à utiliser pour des timelapses basiques | – Gestion très basique des intervalles et des vitesses | – Stabilisation de base, mais manque de contrôle fin | – Supporte les formats vidéo standards (H.264, ProRes) | – Très limité en termes de fonctionnalités avancées – Pas conçu pour les hyperlapses complexes |
VirtualDub | – Logiciel open-source gratuit – Bon pour traiter des séries d’images rapidement | – Gestion manuelle des intervalles de base | – Aucune stabilisation intégrée, nécessite un plugin externe | – Supporte un nombre limité de formats vidéo (AVI, MPEG) | – Interface vieillissante et moins intuitive – Manque de support pour les hyperlapses complexes ou de haute résolution |
Oui, la plupart des smartphones modernes permettent aujourd’hui de réaliser des timelapses grâce à des fonctionnalités intégrées dans leurs applications caméra. Bien que les smartphones n’égalisent pas la qualité et la flexibilité des caméras professionnelles, ils offrent une solution pratique et rapide pour capturer un timelapse sans équipement supplémentaire.
Cependant, il est important de comprendre les limites des smartphones pour cette technique. Les capteurs plus petits et les objectifs limités offrent une qualité d’image inférieure aux appareils photo professionnels, surtout dans des conditions de faible luminosité. De plus, les paramètres manuels comme la vitesse d’obturation ou l’ISO sont souvent limités. Cela peut poser problème si vous cherchez à capturer des scènes complexes comme des couchers de soleil ou des transitions de lumière importantes.
Bien que les smartphones ne soient pas aussi performants que les caméras professionnelles, ils restent une excellente option pour les amateurs souhaitant expérimenter sans équipement lourd ni complexe.
Les drones modernes ont révolutionné la réalisation de timelapses, offrant des angles et des mouvements aériens inaccessibles aux caméras fixes ou aux systèmes motorisés terrestres. Grâce à leur flexibilité et à leurs capacités de vol, ils permettent de capturer des paysages grandioses et des vues spectaculaires qui ajoutent une dimension unique aux timelapses.
De nombreux drones intègrent des modes de capture timelapse, simplifiant le processus pour les utilisateurs. Par exemple, des drones comme le DJI Mavic 3 ou le DJI Air 2S permettent de programmer des intervalles de prise de vue spécifiques. Certains modèles plus avancés disposent également de fonctions hyperlapse, qui combinent un timelapse avec un déplacement du drone, créant une sensation de mouvement dynamique à travers les paysages.
Voici quelques points à considérer pour réaliser un timelapse avec un drone :
Le timelapse est une technique visuelle fascinante qui permet de capturer le passage du temps d’une manière unique. Avec la bonne planification, le matériel adéquat, et une maîtrise de la postproduction, tout le monde peut créer des vidéos impressionnantes, que ce soit avec un appareil professionnel, un smartphone ou même un drone.
Différence entre Timelapse et Hyperlapse
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